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By the pricking of my thumbs

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9 novembre 2016

Chers parents (2)

Hier soir c'était la réunion parents-profs de mes sixièmes-cinquièmes.Le truc bien, c'est que contrairement à mes autres collègues qui sont concernés par les deux autres niveaux, moi, après cette soirée, je suis tranquille. Le truc pas cool, c'est qu'en sixièmes les parents se déplacent en masse, veulent des RDV hyper tôt sauf un parent qui demande à me voir en fin d soirée (gros trou en perspective) et que donc, mon emploi du temps est bien serré. De 16h00 à 18h00, dois voir un parent toutes les cinq minutes. A la base, ça semblait carrément gérable et puis j'étais hyper fière de moi d'avoir réussi à tout condenser. Pfff ; illusion. Les premiers parents sont arrivés et on s'est rendu compte que la salle dans laquelle il était prévu que je les reçoive était occupée par un cours jusu'à 17h30. Il a fallu trouver une autre salle puis prévenir les parents qui arrivaient que la salle avait changé... 15mins de perdues. Une fois le problème réglé, les visites se sont enchaînées et j'ai pris de plus en plus de retard. La mère de Lola n'est pas d'accord que sa fille soit collée parce que si elle parle, c'est parce qu'elle est à côté de Kenny même que depuis le CP ils ne s'enendent pas tous les deux et que quand même, si j'étais une bonne prof, je serrais au courant. Le père de Jérôme entre dans la classe et ne me regarde pas, mais alors vraiment pas dans les yeux \0/ ... Jérôme est un bon élève, il semble s'être bien intégré dans la classe et effectue un début d'année prometteur... le père de Jérôme acquiesce, souri, mais ne me regarde toujours pas dans les yeux \0/... sinon, je n'ai pas de soucis de comportement avec Jérôme donc pas grand chose à ajouter...  le père de Jérôme acquiesce, souri, il ne me regarde toujours pas dans les yeux \0/... Mais peut être que vous avez des questions en tant que parent...  le père de Jérôme fait non de la tête, souri, et ne me regarde toujours pas dans les yeux \0/... Bon ben, voilà quoi, je ne vais pas vous retenir plus longtemps...  le père de Jérôme acquiesce, souri, et quitte la salle non sans avoir jeté un dernier coup d'oeil à ma poitrine \0/. Avec tout ça, j'ai déjà une demi heure de retard dans mes RDV, les parents sont furieux, un père passablement aviné me hurle dessus que c'est inadmissible, que ça ne sert à rien de donner des RDV si on n'est pas capable de le respecter, une mère ajoute que c'est honteux, qu'elle n'a pas que ça à faire, qu'elle travail, elle : la routine quoi. Le père d'Emerik me demande ce que je compte faire pour l'emploi du temps du Jeudi des sixièmes syndicalistes car quand même, cette heure de français c'est pas pratique. La mère d'Enola (5°) voudrai savoir comment faire pour que sa fille abandonne l'option théâtre parce qu'Enola a évolué depuis la sixième et elle voudrait se consacrer essentiellement à la chanson, elle a d'ailleurs tourné comme figurante dans le clip d'un rapeur local. J'explique à la maman d'Enola que la filière théâtre est sélective, qu'ils sont nombreux chaque année à passer les auditions et que nombreux sont les déçus de ne pas avoir été acceptés, qu'Enola semblait motivée et qu'elle avait de la chance d'être dans cette classe. La mère me rétorque :"oui mais quand même c'est de son avenir qu'il s'agit là. Elle ne veut pas être actrice, elle veut être chanteuse." Un nouveau parent entre dans la salle, c'est le papa d'Amir, sauf que... je n'ai pas d'Amir dans mes classes et il va bien falloir trois minutes pour convaincre le père en question qu'il n'a rien à faire ici. La maman de Théo veut porter plainte contre la petite Sarah qui a envoyé un texto à son fils le traitant de FDP parce qu'il est allé au cinéma le week end dernier et qu'il ne l'a même pas invitée... je ne vois pas ce que je viens faire dans cette histoire. Le père agressif a finalement trouvé le temps de revenir vers moi pour discuter des problèmes de bagarre de son fils, il m'explique que je n'ai qu'a pas hésiter à mettre une lui mettre une baffe s'il déconne à nouveau qu'a son époque on ne faisait tant d'histoire pour les punitions corporelles et que ça ne l'avait pas perturbé outre mesure... mouai. Finalement, il est 20h50 quand le principal adjoint vient me libérer du dernier parent d'élève ... le collège va fermer, je suis la dernière prof encore présente dans l'établissement. La maman me regarde et déclare : "C'est bien d'avoir des profs comme vous vous êtes à l'écoute quoi." 

Il est 21h30, je rentre à la maison claquée et affamée. Petit copain a pensé à moi, un bon repas fraîchement commandé chez le pakistanais m'attends :°

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21 septembre 2016

Typologie d'un mardi ordinaire

Cette année j'ai un emploi du temps troooop cool, rapport au fait qu'on a ménagé la prof jeune maman que je remplace et je ne vais pas m'en plaindre. Je commence le lundi à 13h30 et ne travail pas le mercredi. Le mardi, par contre, c'est ma grosse journée, la maudite, celle qui me donne des sueurs froides car en plus d'être bien remplie, je change de salle à chaque cours ce qui me vaut de naviguer entre les salles de chimies et la salle d'art plastique : trois configurations de salles, trois plans de classe différents avec des élèves que ne ne connais pas encore très bien et qui vont chercher à tout prix à changer de place.

8h00 : je récupère mes sixièmes syndicalistes pour le cours de théâtre. Ils ne se rangent pas et ont déjà 15000 questions à me poser, aucune n'a un réel rapport avec mon cours ou avec leur scolarité en général. Lola sautille autour de moi pour me signaler que ce week-end elle m'a vue boire un café dans un centre commercial -- truc de ouf, c'est bien connu que les prof vivent sous leur bureau, dans le collège. -- . Je lui répond que moi, si je ne l'ai pas tout de suite vue, je l'ai bien entendue hurler à la ronde "la prof de français, la prof de français" et que c'était mal poli de montrer les gens du doigt. Imperturbable, la miss poursuit "en plus, ma mère m'a dit que vous deviez passer tout votre temps là bas car elle vous y voit souvent"... voilà, voilà !

8h15 : Ils sont enfin assis. "Madame on va travailler aujourd'hui ?

-- Non, je vous ai réunis dans cette salle de cours avant le lever du jours pour qu'on discute du dernier épisode des reines du shopping ! 

#lironienefonctionnepasaveclessisxièmes

-- Sortez vos cahiers, nous allons écrire quelques lignes sur le spectacle que nous avons vu l'autre jours.

-- Pfff, on est obligé d'écrire ? On ne pourrait pas faire des jeux plutôt ?

-- On écrit la leçon et, si on a le temps, on fera des jeux de scène.

-- Mais madame, si vous aviez fait des photocopies on ne serait pas obligés d'écrire."

 

8h30 : Tout le monde copie, sauf Léo qui n'a pas son cahier et qui dessine sur la feuille que je lui ai donné et Sarah qui pleure parce que je l'ai collée pour insolence.

 

9h00 : Je retrouve mes rois de la baston (ma deuxième classe de sixièmes). Je sépare Boubakar et Enzo qui tentent mutuellement de s'étrangler puis les envoie régler leurs comptes (raconter leur life) à la vie scolaire. 

9h05 : Tout le monde est assis et a sorti ses affaires. Théo lève la main et déclare : "Madame vous avez un tee-shirt avec des trous et  c'est interdit par le règlement scolaire " Je lui répond que :

1. C'est totalement faux.

2. Je n'ai pas a justifier ma tenue vestimentaire devant les élèves.

Théo ronchonne que c'est vraiment trop pas juste ; je l'invite a venir parler mode avec moi un mercredi après-midi, il se met aussitôt au travail.

Ce que j'aime avec mes sixièmes bagarreurs c'est qu'après avoir géré les trucs de vie de classe (environ 15mins), on bosse comme des malades. Ils sont curieux et partant pour tout. Ils ont plein de questions sur les textes fondateurs et me demandent défis conjugaison plus compliqués. En plus, le truc de l'ironie, eux, ils ont presque pigé.

10h : Mes cinquièmes trooop mignons ! On rentre en classe, ils m'annoncent qu'il y a une nouvelle élève dans la classe mais qu'elle n'est pas là parce que, comme elle a craché par terre en cours d'anglais, elle est dans le bureau du principal adjoint : Enjoy ! Je les met au travail, consulte mes mails professionnels et constate que je n'ai aucune info concernant une nouvelle élève... je fulmine. C'est pas non plus comme si j'étais leur prof principal quoi !

11h00 : C'est le retour de mes sixièmes syndicalistes et, pour la deuxième fois de la journée (et la centième fois depuis le début de l'année) je ré explique que oui on va travailler, que non je n'ai pas entendu Kristale traiter Julien de FDP, que oui j'ai bien vu que Lola avait changé de place et que oui elle allait regagner sa place rapido, que non ne peut toujours pas déplacer l'heure de français de Jeudi même si à cause de "ça" ils ont une heure de perm... non on ne peut pas non plus plus l'annuler et oui c'est trop injuste parcequ'ils sont fatigués même qu'on ne les avait pas prévenu que se serait aussi dur en option théâtre, oui il y avait des devoirs pour aujourd'hui, non les polycopiés que j'ai dans la main ne sont pas un contrôle, oui on va écrire, oui on va lire, non on ne va pas regarder un film et OUI JE SAIS C'EST TROP NUL ET C'EST PAS JUSTE MAIS BORDEL IL EST 11H30 ET IL SERAIT TEMPS QU'ON SE METTE AU BOULOT. 

11h35 : Julien veut aller à l'infirmerie, il a un certificat médical. La moitié de la classe veut l'accompagner, je désigne quelqu'un qui n'a pas levé la main : c'est pas juste.

11h38 : Lola veut aller aux toilettes. Je lui explique qu'elle ne peut pas sortir de la salle comme ça, qu'elle devra se retenir : "C'est pas juste, Julien il es bien sortit lui. -- Oui mais il a un certificat médical." : C'est doublement pas juste.

11h45 : Sarah me demande un pansement parce qu'elle a mal au doigt. Je lui répond que je ne suis pas infirmière. Le visage de Sarah s'éclaire, elle voit là une possibilité d'aller à l'infirmerie, la moitié de la classe s'emballe parce que c'est trop bien on va pouvoir l'accompagner. Joie de courte durée quand j'annonce que, Sarah ne faisant pas une hémorragie, tout le monde resterait à sa place pour le défit conjugaison. : C'est pas juste.

11h50 : Vous avez 10 verbes à conjuguer à l'imparfait et 5mins. J'explique que c'est rapide mais que ce n'est pas grave s'ils n'arrivent pas à tout conjuguer la première fois, qu'on refera l'exercce régulièrement et qu'ls s'amélioreront. 

11h51 : Oui vous pouvez écrire au crayon de papier. Oui, en rose aussi, de toute façon c'est un travail au brouillon. Pareil pour le violet...: troooop cool !

11h52 : Non, pour la centième fois ce n'est pas noté

11h53 : Julien n'a pas compris. Kristal le traite de débile et se mange une heure de colle. Les autres négocient toujours le timing parce que quand même, 5mins c'est pas assez. Je leur annonce qu'avec tout ça ils ne reste que deux minutes : c'est pas juste.

12h00 : Ça sonne, tout le monde se rue vers la cantine mais aujourd'hui, les sixièmes syndicalistes ne sont pas prioritaires : c'est pas juste.

13h30 : Retour en classe de mes cinquièmes mignons et de la nouvelle vachement moins mignonne. Je la prend à part pour l'accueillir et lui expliquer que je suis prof principale, elle me répond qu'elle s'en fou et me demande la permission pour dormir parcequ'elle est vachement fatiguée rapport au fait que notre collège est bien plus loin que celui duquel elle s'est faite virer.  

13h45 : Après avoir lu un extrait de la chanson de Roland, Lilou me demande si on pourrait éventuellement le mettre en scène en y insérant des anachronismes comme dans Holly Grail des Monty Python. Je vous ai déjà dit que j'adorais mes cinquièmes mignons

14h30 : Ma dernière heure de la journée avec les sixièmes bagarreurs. Boubakar et Enzo ne sont toujours pas là car il se sont encore battus entre les deux cours. Théo me fixe la bouche grande ouverte... étrange.

14h35 : Je demande finalement à Théo s'il a un soucis, tous les autres travaillent sur leur texte et lui continue de me dévisager. "Madame, vous pourriez vous rhabiller s'il vous plaît". J'ai bien entendu ???? "Ben oui, regardez la couture de votre jeans a tourné du coup ça me perturbe." Théo atterrit en moins de deux dans le bureau de la CPE, il jure qu'il n'a pas été insolent et que, quand même, aujourd'hui la prof de français a abusé avec ses vêtements.

14h45 : Pierre trouve qu'il est opportun d'ouvrir le robinet sur sa paillasse ( on est dans une salle de physique). Lea hurle que maintenant sa feuille est toute mouillée. Pierre argue que c'est pas de sa faute, son blanco a explosé et il en avait plein sur les mains. Je rappelle à Pierre et à ses parents (via son carnet de correspondance) que les blancos sont interdits au collège. Pierre pleur parce qu'il va trop se faire tuer en rentrant à la maison.

15h15 : Récré et fin des cours pour moi. Je suis HS. A la porte de la salle des profs un homme se présente comme l'éducateur de la nouvelle élève de cinquième. Non je n'ai pas eu de mail concernant un RDV avec lui... décidément, la communication dans ce collège... Alors voilà, il voulait savoir s'il était possible de mettre en place une heure pendant laquelle que resterait seule avec la miss pour la faire réfléchir à son ressenti vis à vis de son entourage et à ce qu'elle attend de son nouveau départ dans ce collège. Je rétorque que je ne suis pas psy et que je ne m'engagerai pas dans un truc qui ne relève pas de mes fonctions d'autant que je n'ai aucune information concernant cette élève. Il voit bien que je suis remontée et n'insiste pas. On convient de rester en contact pour suivre l'élève au mieux, je suis chargée de faire le lien entre lui et l'équipe pédagogique , mon rôle de PP quoi. 

16h30 : Je rentre à la maison me caler devant netflix ... une vrai feignasse de prof !

6 septembre 2016

Chers parents (1)

Ce soir j'ai rencontré les parents de mes élèves de sixième. Il s'agit avant tout de se montrer et d'expliquer brièvement aux parents ce que tu compte faire de leurs chérubins les mois qui vont suivre ; le parents sont surtout là pour voir la tête de la grande méchante prof de français, ont un sourire en coin quand tu leur dit que tu es remplaçante (encore une prof malade quoi !), murmure d'approbation général quand tu annonce qu'ils n'achèteront pas de livres avec leurs propre deniers, bref tu n'es pas une vilaine biatche toute vêtue de cuir et munie d'un tazer... tout va bien. Des question ? Non... tant mieux, tout le monde pourra rentrer chez soi bien plus tôt que prévu. Le truc normal quoi ... sauf quand tu te retrouve face aux géniteurs de la classe théâtre. Eux, des questions, ils en ont plein et ça commence par l'emploi du temps qui change souvent ces derniers jours et qui semble être source d'angoisse pour les élèves. On leur explique que c'est souvent comme ça en début d'année, que c'est normal que les sixièmes soient un peu perdus mais rien à faire ; ils sont bien remontés. En plus, ils voudraient comprendre, une rumeur circule que les heures de conservatoire qui devaient se dérouler toute les semaines auront finalement lieu une semaine sur deux : c'est inadmissible pour une classe théâtre. On les rassure, ce n'est qu'une rumeur, les élèves passeront bien trois heures par semaine au conservatoire comme prévu. Là, retournement de situation ; ce sont des sixièmes voyons, vous ne trouvez pas que leur emploi du temps est assez chargé comme ça ? Trois heures de conservatoire plus deux heures de théâtre en plus au collège c'est beaucoup trop. On leur rappel qu'ils étaient au courant quand ils ont fait passer les auditions à leurs enfants, qu'une option c'est un investissement certain mais que c'est aussi une chance d'avoir été accepté. Les parents rétorquent alors que oui, ils étaient prévenus, mais qu'on leur avait aussi dit que leurs enfants feraient moins de français... ben voyons ! Je suis visée, je suis la remplaçante qui n'est pas au courant de grand chose car sur le poste depuis trois jours, mais ce que je sais, c'est que tous les collégiens en France ont le même nombre d'heures de français par semaine et ce qu'ils aient une option ou non. Les parents sont en colère, moi aussi parce que je trouve que 4h30 de français / semaine c'est peu mais que les parents, pour le soi-disant bien être de leur progéniture, voudraient encore réduire le temps consacré à l'étude la langue. Je comprend aussi que pour beaucoup d'entre eux, le choix de l'option ne s'est pas fait par amour du théâtre mais tout simplement parce que les parents se sont dit qu'en mettant leurs enfants dans une filière sélective, ceux-ci seraient protégés de tout. Résultat, je n'ai pas en face de moi une classe de sixième motivée mais des élèves qui rechignent à se mettre au travail, qui veulent faire moins de théâtre, copier moins de cours parce-que leur emploi du temps les fatigue et qui passent leur temps à négocier : ce sera mes sixièmes syndicalistes.

31 août 2016

La grand'messe

Ajourd'hui c'était la pré rentrée et je m'étais faite toute belle pour rencontrer mes nouveaux collègues. La nuit dernière je n'ai pas beaucoup dormi car un peu stressée par la rentrée et par le retour tardif de petit copain à la maison. Bref, ce matin j'atais à l'heure pour le petit déjeuner qui précède la réunion avec le chef. Cette année je serai professeur principal pour la première fois (gros stress), je vais aussi être en charge des classes théâtre 6° et 5° ce qui implique deux heures de cours de théâtre par semaine bien que ce ne soit pas du tout ma spécialité. Voilà, demain je me retrouve toute la matinée devant mes cinquièmes pour le speech et la distribution des docs de début d'année et j'ai trouille du débutant. Pffff.

29 août 2016

Ô rage, Ô rectorat (2)

Je suis affectée, enfin ! J'ai passé pas mal de temps au téléphone aujourd'hui, ça n'a pas été simple et parfois aberrant, mais ça y est, je sais où je fais ma pré rentrée mercredi. Ce matin, n'arrvant pas à contacter le rectorat, j'ai appelé mon établissement de rattachement pour savoir s'ils en savaient plus. Premier hic, l'établissement en question ne savait même pas que j'étais rattachée administrativement chez eux (pourtant c'est la deuxième année), en plus le collège venant de rouvrir, ils n'avaient pas encore eu le temps d'éplucher tous les mails ou autres courriers. On m'annonce pourtant qu'il y a un poste à pourvoir en Lettres dans le-dit établissement car une collègue part en congé maternité, que comme je suis TZR rattachée chez eux il serait logique que j'aie le poste mais qu'il faut attendre l'avis du rectorat. Ce poste, je le voulais vraiment et ce pour une bonne et simple raison ; il est à deux pas de chez moi, un luxe comparé à ce que j'avais l'année dernière. J'appelle le rectorat pour forcer un peu le destin mais la personne qui s'occupe de moi n'est pas disponible, on me dit que de toute façon, je n'ai rien pour le moment mais que je peux recontacter le service plus tard. Lorsque j'arrive enfin à avoir mon correspondant au bout du fil, ce dernier n'est pas au courant qu'il y a un poste disponible, il consulte ses dossiers et finalement remarque que oui et que, truc de dingue, ce serait logique ce ce soit moi qui aie le poste. Je raccroche toute contente pour téléphoner à nouveau au collège pour les prévenir que ce sera bien moi la remplaçante et demander quels seront mes niveaux. 

Au final, même si j'ai le sentiment d'avaoir fait un boulot qui n'est pas le mien aujourd'hui, je suis satisfaite. J'ai un poste jusqu'aux vacances de noël (après quoi la prof que je remplace reviendra), près de chez moi, une classe de cinquièmes et deux classes de sixièmes (mes niveaux préférés), une option théâtre avec des cours au conservatoire et une heure supplémentaire (histoire de mettre un peu de beurre dans les épinards). Que des bonnes nouvelles qui font que j'ai hâte de reprendre les cours.

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26 août 2016

Ô rage, Ô rectorat (1)

Les grandes vacances touchent à leur fin et, la pré rentrée est dans six jours et .... je n'ai toujours pas d'affectation : LOL, PTDR, XD ! Cette semaine, j'ai harcelé le rectorat pour récupérer mon NUMEN, ce code long comme les jambes d'Adriana karembeu que je n'arrive pas à retenir, que j'ai noté partout sur des carnets qui sont restés à la maison ( là je suis en vacances en Bretagne) et qu'il me faut ABSOLUMENT pour pouvoir accéder à "ipof", le site-le-plus-pourri-du-monde-qui-bug-une-fois-sur-deux. Sur iprof, tu peux demander des mutations que tu n'obtiendras jamais, tu peux consulter tes points pour le mouvement même si tu ne sais pas à quoi ils correspondent, tu pourrais aussi consulter tes rapports d'inspection si le service était activé, envoyer un message à un correspondant académique qui ne travail pas ce jour là, tu peux aussi consulter ta situation administrative et constater que, fin août, tu ne sais toujours pas où tu vas à la rentrée. J'appelle donc le rectorat pour demander à la responsable de service mon NUMEN. Cette dernière m'explique que je dois le demander à la secrétaire de mon établissement. Je lui explique que je n'ai pas d'établissement et que c'est pour ça que j'ai besoin de mon NUMEN, ce à quoi elle répond qu'elle ne peut pas me le communiquer car je ne suis pas en mesure de lui prouver mon identité. Ben oui, des fois qu'on tenterait de voler mon identité secrète de super prof de françaisTZR en Normandie même que c'est tellement cool ma vie que je suis constamment obligée de surveiller mes arrières tellement je fais de jaloux. Aaaaaarh ! Je raccroche et écris un mail à la gentille responsable de service en reformulant ma demande et en attestant sur l'honneur que je suis bien moi. En fin d'après midi je peux enfin accéder à I-prof et constater que ... ma situation administrative n'a pas changé et que je suis toujours SEF (sans établissement fixe). Le rectorat est maintenant fermé... plus qu'à attendre Lundi et à profiter de mon dernier week-end de vacances.

19 juillet 2016

La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole

Je viens de terminer avec bien des difficultés Le bruit et la fureur de Faulkner. J'ai fait plusieurs tentatives pour le lire et à chaque fois j'ai renoncé parce que je trouvais ça vraiment trop incohérent et sans intérêt mais en même temps, je voulais quand même venir à bout de ce classique de la littérature américaine. C'est chose faite, bon débarras. A force de m'entendre pester à chaque page "p***** qu'est-ce que c'est mauvais", petit copain a eu pitié de moi et a voulu me réconcilier avec la littérature américaine c'est pourquoi, il y a quelques jours, j'ai reçu La conjuration des imbéciles de John Kennedy Tool. Petit copain m'a expliqué que ce qui l'avait attiré dans ce roman c'est ce qu'il avait lu autour de sa publication : un roman posthume car l'auteur s'est suicidé désespéré que son livre ne soit pas publié. C'est grâce à l'acharnement de sa mère, bien des année plus tard que la qualité de son oeuvre a été reconnue et que le roman a été publié. Le livre a eu tellement de succès qu'il a été récompensé par le prix Pulitzer en 1981.

 

L'histoire se déroule au début des années soixante à la Nouvelle-Orléans. Ignatius est un génie, étudiant en littérature médiévale qui vit tel un prince chez sa mère alcoolique. Ignatius déteste son époque, il méprise les rockers, la police, les anarchistes, les vendeurs de hot-dog, sa voisine, les amis de sa mère. C'est aussi un hypocondriaque qui se dit à l'agonie à la moindre contrariété. Ignatius est gros, sale, paresseux, de mauvaise foi, à la limite de la folie, c'est un anti-héros qu'on adorera détester, qu'on suivra avec fascination en se demandant quelles sont ses limites (en a-t-il seulement ?). C'est un roman complètement fou et plein d'humour noir c'est drôle et intelligent. Je recommande.

 

La-conjuration-des-imbeciles

12 juillet 2016

Les vacances... Enfin

En vacances depuis une semaine et surtout EN BRETAGNE ! Bon, les vacances ne commencent pas super car mercredi dernier, à 20km de l'arrivée, mon disque d'embrayage a lâché ... Bref, trois jours sans voiture et 500 euros de réparations. Mais je suis en Bretagne et rien ne peut gâcher ça. Demain, départ pour Carhaix pour le Vieilles Charrues, quatre jours de festival au top avec au programme Lana Del Rey, The Libertines, les Insus, Souchon & Voulzy, Mickey 3D, Pharel Willials... Et pleins d'autres. J'ai hâte.
29 juin 2016

Le brevet des collèges : tout ne va pas si mal que ça finalement !

Corrections du brevet terminées… ouch, encore une fois ce fut long et laborieux. Les questions, la réécriture et la dictée, ça va… le pire ce sont les rédactions. Comme d’hab’ on a trouvé de tout et surtout les grands classiques : « par exemple l’œuvre de Picasso, La Joconde », « J’ai eu des expériences personnelles comme visiter des monuments de la guerre comme la Tour Eiffel qui se trouve à Paris dans la capitale de la France ».

On a celui qui fait de l’humour noir :

« Comment vas-tu camarade ?

Bien, et toi ? Content de voir que tu n’es pas encore mort.

Oh, je vais bien. Compte sur moi pour ne pas mourir avant toi camarade.

On verra bien qui de nous deux mourra le premier. 

Oui c’est vrai. »

 

Celui qui n’a pas compris le sujet et qui se la jouent « Ma femme s’appelle Maurice » :

« Monsieur Tom, ou bien Stule, ou peu importe, ne me cherchez plus, je suis dans la salle de bain. Adrien est mon mari, si il meurt, je meurs. Bonne continuation dans vos merveilleuses vies.

 Signé : Maurice Genevoix. »

 

Et puis il y a le sujet de réflexion qui donne lieu… à ce genre de réflexion : 

« Une autre forme d’art très appréciée est la peinture. Elle est la forme d’art sûrement la plus vieille qui existe. Au temps où l’on s’habillait en peau de bêtes et où aucune civilisation n’existait on peignait dans les grottes. Aujourd’hui on peint toujours, mais sur des toiles et plus artistiquement. »

 

Je passe sur les soldats qui perdent conscience et qui se retrouvent dans des endroits bucoliques, nus, en bonne compagnie, sur ceux qui vont noyer leur désespoir au bar du coin (de la tranchée), sur ceux qui consultent la cellule psychologique (de la tranchée) et des divers appels à un ami (allô Jean Pierre?), à la famille via le téléphone, sur ces soldats qui expliquent à leur commandant qu’ils prennent un ou deux jours de congés pour aller voir leur femme et se reposer un peu parce que quand même faut pas déconner… bref. Cette année on a encore bien ri, et puis il ne faut oublier qu’on est tombé également sur d’excellentes copies donc tout ne va pas si mal que ça.

27 juin 2016

On va quand même pas travailler ???

Les sacro-saintes grandes vacances arrivent à grand pas si bien que les élèves fuient les établissements scolaires comme la peste. Tant mieux ou tant pis me direz-vous. Je rappelle tout de même que l’école est OBLIGATOIRE jusqu’au 5 juillet, comme l’a si bien précisé notre chef dans un mai peu cordial et si c’est valable pour les profs (car oui ce rappel s’adressait à ces feignasses d’enseignants qui seraient tenter de resquiller quelques jours de vacances rapport au fait que les vols pour les caraïbes sont moins chers en période scolaire), il me semble que ça l’est également pour les élèves. Je suis effarée par l’absentéisme en règle générale (pas seulement en fin d’année), par ce nombre impressionnant de réveils qui ne sonnent pas, de bus qui ne passent pas, de voitures qui ne démarrent pas, et je passe les raisons familiales diverses et variées. 22 demi-journées d’absences pour certains élèves en un trimestre ; on lève à peine les sourcils, ce n’est pas normal, c’est clair, mais on ne fait rien. Je râle, je râle contre ces élèves qui ne viennent plus en cours et en même temps je suis partagée voyez-vous ? Combien de fois j’ai entendu ces dernières semaines : « On fait quoi madame aujourd’hui ?

– Du français gros malin.

– Genre on va travailler ? Sérieux ???

– J’ai l’aire de plaisanter ? A quoi t’attendais-tu ?

– C’est la fin de l’année, on peut pas regarder des films ?

– Je suis prof de français, pas ciné-club. Si tu voulais regarder un film, il fallait rester à la maison, ton canapé est certainement plus confortable que les chaises de la salle de classe.

– C’est mes parents qui m’obligent à venir !

– Et ton prof qui t’oblige à travailler… monde cruel ! »

Et puis il y a les premières remarques pertinentes de mes troisièmes ( après trois trimestres, il serait temps !) : « On a apporté des cartes pour jouer au pouilleux. Le brevet c’est dans deux jours, c’est pas en travaillant maintenant qu’on réussira mieux »… pas faux l’ami… et si je gagne au pouilleux, je peux vous le faire faire quand même mon brevet blanc ?

Ils me tapent sur le système, ils m’ont rendu folle pendant un an et en même temps, en fin d’année, je me sens nostalgique. Bon nombre d’entre eux sont venus me dire qu’après le brevet ils ne reviendraient pas, certains ne passeront même pas le-dit brevet excusés par leurs parents dans un justificatifs clair et concis « Vacances ». Et il y a les autres, certains qui seront là aujourd’hui, malgré tout… pour nous saouler jusqu’au bout travailler jusqu’au bout… je vous en parle un peu plus tard;)

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